Salon du végétal Les producteurs de jeunes plants sont partagés
Alors que les tensions nées de l'annonce du déménagement à Nantes (44) s'estompent, nous avons proposé aux exposants de s'exprimer...
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Alors que les tensions nées de l'annonce du déménagement à Nantes (44) s'estompent, nous avons proposé aux exposants de s'exprimer...
Deux semaines après que le Bureau horticole régional a annoncé sa décision d'organiser le Salon du végétal 2017, au parc de la Beaujoire, à Nantes du 20 au 22 juin, l'apaisement a commencé à se faire sentir du côté d'Angers (49). Ce qui a donné au Lien horticole l'occasion d'interroger les exposants quant à leur sentiment sur le choix du BHR. Nombreux sont ceux qui ont eu leur mot à dire, à visage découvert ou pas. Nous avons donc choisi de subdiviser ces réactions par métier et d'étaler leur publication, en commençant par les producteurs de jeunes plants (plusieurs producteurs de plantes finies n'avaient pas eu le temps de nous transmettre leur témoignage quand ces lignes ont été écrites...). « Nos clients horticulteurs se plaignent depuis des années du positionnement des dates du Salon du végétal qui tombe à la fois pendant les congés scolaires de février et durant leurs plus grosses semaines de mise en terre de plants de printemps. De plus, ceux qui sont venus au Sival ne font pas un deuxième déplacement. D'où une érosion de la manifestation au fil du temps. Il faut rebondir et s'adapter. Juin est beaucoup plus favorable à une présentation en pleine végétation de nos collections (en Hollande, les Flower Trials ont lieu en juin). Mais un deuxième salon à Angers à une autre date n'a pas de justification », estime le responsable d'une entreprise angevine.
Promouvoir en amontThierry Browaeys, de l'entreprise La Forêt Jeunes Plants-JPCO, renchérit : « Faisant partie du bureau du BHR, je suis bien évidemment content de ce changement. Les retours que nous avons des exposants sont très encourageants. La période de juin permettra de promouvoir des innovations bien en amont de la saison à venir. Le positionnement à Nantes va offrir au salon la possibilité d'accroître son internationalisation, d'amener des visiteurs nouveaux, de concentrer des réunions, des congrès... qui vont amplifier la médiatisation de cet événement et de toutes les nouveautés proposées. »Plus mitigée, l'entreprise NPK distribution précise qu'elle ira à Nantes, mais que la date choisie est celle de la « semaine qui arrive juste après les Flower-Trials aux Pays-Bas et les expéditions des semences bisannuelles ». Alterner une année le Salon du végétal et l'autre Paysalia est une option en réflexion.Il y a enfin ceux qui sont vraiment dubitatifs : chez Ducrettet, Claude Bouchez s'inquiète de voir l'arrivée du projet de nouveau salon à Angers : « Quel bazar et quel dommage pour l'horticulture française... Il faut se parler et se mettre d'accord. Je pense vraiment que ce serait bien de rester à Angers, le pôle horticole français, et pourquoi pas, de changer de date. J'aurais plutôt envisagé novembre ou la première quinzaine de décembre. » Nombreux sont ceux qui savent qu'ils devront faire un choix entre les Flower Trials, un rendez-vous important, et le salon. Leur participation pourrait donc être minimaliste. Et pour sa part, Pierre Haberschill, installé dans le Tarn, est « sceptique quant à la motivation des acteurs après la saison ».
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P.F.
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